Avec la rentrée, le calendrier des réformes économiques s’accélère : la loi PACTE doit être examinée au Parlement à partir de septembre, et le prélèvement à la source est censé être effectif au 1er janvier 2019. Entre les deux, les chefs d’entreprise devront digérer l’entrée en vigueur du RGPD (Règlement général sur la protection des données) qu’ils ont la responsabilité de mettre en œuvre depuis le 25 mai 2018. Enfin, le livre bleu publié dans la foulée des Assises des outre-mers a soulevé chez les entrepreneurs locaux autant d’inquiétudes que d’espoirs.
La CPME : un syndicat d’accompagnement et de propositions
Dans le flou qui entoure ces évolutions juridiques et sociales, la CPME Réunion se positionne comme un éclaireur ; et ambitionne d’accompagner, défendre, et représenter les chefs d’entreprise locaux. Dans le « club des entrepreneurs » animé par l’association, des experts décryptent l’actualité économique et fiscale au profit des dirigeants. Les problématiques plus spécifiques font l’objet d’une étude et d’un accompagnement approfondi dans le cadre de groupes de travail technique mis en place à la demande de professionnels (boulangerie-pâtisserie et énergie solaire notamment).
Les services proposés aux entreprises se déclinent aussi sur le digital. Sur son site web www.cpmereunion.re, la CPME a développé un guide d’accès à la commande publique à l’attention des PME. Un autre guide, consacré aux 139 dispositifs de soutien aux entreprises réunionnaises, a été mis à jour en même temps que l’annuaire des adhérents de l’association. Un service de téléassistance permet par ailleurs d’orienter par téléphone les entrepreneurs-adhérents vers des experts du réseau CPME Réunion.
Pour que le climat des affaires et l’environnement économique soient favorables à l’épanouissement des entreprises réunionnaises, les représentants CPME portent les combats de fonds de l’économie réunionnaise : ancrage territorial, création d’un statut de l’entreprise océanique, accès aux marchés publics pour les TPE-PME, réduction des délais de paiement etc. Sur ce dernier point, la CPME propose d’inscrire dans la loi le principe de l’affacturage inversé dans le cadre des marchés publics attribués aux PME. Cette solution de financement, simple à déployer, permettrait de mettre fin quasi instantanément aux retards de paiement des collectivités publiques.
Responsabilité sociale et performance économique
Sur le thème de la responsabilité sociétale de l’entreprise, la CPME réaffirme ses convictions par la voix de Dominique Vienne, son président : « l’amélioration de la qualité de vie au travail (QVT) est aussi source de performance économique pour les entreprises ». Une expérimentation associant dirigeants et salariés a été lancée en ce sens par la CPME avec le soutien de l’ANACT (Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail). Cette démarche de QVT, baptisée « AT’MOT’SPHÈRE », est un projet pilote régional à destination des entreprises du secteur des services. Des groupes d’expérimentations seront menés à partir de septembre et pour une durée de 6 mois, au sein de TPE et PME volontaires. La CPME prône les vertus du dialogue dans l’entreprise mais aussi en dehors. Elle contribue en effet à la création d’un diplôme universitaire (DU) qui vise à professionnaliser le dialogue social territorial à La Réunion dans l’intérêt des entreprises, de ses collaborateurs, et plus largement des citoyens réunionnais.
Actualités économiques
|