TALENTS & TERRITOIRE - MAG 25

« L’inclusion ne se décrète pas : elle se planifie ». C’est par cette formule « choc » qu’Eric Leung résume l’engagement de la CPME Réunion à tout mettre en oeuvre pour promouvoir une meilleure inclusion des personnes les plus éloignées de l’emploi. Dans sa tribune, le président du syndicat demande explicitement « aux acteurs publics de nous permettre de faciliter les passerelles entre cet écosystème de l’insertion vers celui de l’économie marchande ».

Et comme c’est désormais de coutume, le syndicat a joint les actes à la parole. Pour l’inclusion des personnes en situation de handicap, une convention de partenariat a été signée avec l’Agefiph afin de mener « une ambitieuse politique de mobilisation de nos entreprises ». Parallèlement, et pour répondre plus spécifiquement à la problématique du chômage, « nous nous sommes mobilisés aux côtés l’OPCO-EP, et via le Plan PETREL, sur le Contrat Boussole, tout en renforçant notre partenariat avec le Régiment du Service Militaire Adapté (RSMA) de La Réunion ».

Autre étape importante dans cette volonté de faire l’inclusion un moteur du développement des entreprises et donc du territoire : la création d’une commission « Inclusion ». Présidée par Willy Shock Torap, elle a vu le jour au début de l’année 2021 et va permettre de suivre la mise en oeuvre opérationnelle des initiatives liées à l’inclusion. Pour son président, cela ne fait d’ailleurs aucun doute : « l’avenir de notre métier et la réussite de nos missions découleront en grande partie de la cohésion et la solidarité nécessaires entre nos structures d’insertion et ceux du secteur des TPE et PME classique ».

Une vision partagée par Eric Leung : « Nous pensons plus que jamais que l’insertion n’est pas une fin en soi mais un moyen qui passe par un dialogue renforcé entre deux mondes : celui des sans emploi et celui des entreprises ». Pour autant, « l’ensemble de nos actions exigent toutefois un changement de regard et de pratiques dans les politiques publiques pour l’insertion. On observe en effet que parmi les trop multiples dispositifs visant à favoriser l’inclusion des personnes éloignées de l’emploi, peu se préoccupent de la capacité de nos entreprises à accueillir ces personnes fragiles ».

TALENTS & TERRITOIRE - MAG 23

6823. Ce chiffre ne vous dit rien ? C’est le nombre de sociétés réunionnaises dirigées par une femme au 31 décembre 2018 selon l’Observatoire de la Chambre de commerce et d’industrie de La Réunion. La bonne nouvelle, c’est que ce chiffre est en forte augmentation puisque c’est environ 1000 de plus qu’en 2013. La mauvaise, c’est qu’il ne représente que 23% de l’ensemble des entreprises locales. Pour autant, tâchons d’éviter les raccourcis trop rapides. Dans un sens, comme dans l’autre. Évitons même, tant que possible, le petit jeu des comparaisons. Pour vite s’éloigner de la théorie et entrer dans la pratique, nous avons choisi d’écouter les principales intéressées. C’est pourquoi nous avons donné la parole à trois femmes aux parcours très différents mais représentatives d’une certaine diversité. Entrepreneuses, dirigeantes, mandataires (ou les trois à la fois), adhérentes de la CPME Réunion, elles ont accepté de revenir sur leur parcours de femme dans un monde professionnel encore très masculin.

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